Quelles étaient les contraintes du secteur agricole il avait de cela 5 ans ? (7)

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TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES

Elle relève presque entièrement aujourd’hui de l’initiative privée et constitue un appoint important à la valorisation des produits comme le coton, le manioc, la canne à sucre, le riz et les fruits. Cette activité joue un rôle important pour la sécurité alimentaire en permettant non seulement de conserver les denrées alimentaires un peu plus longtemps, mais aussi de renforcer la disponibilité en divers sous-produits agro-industriels pour l’alimentation des animaux domestiques. La transformation artisanale est le domaine de prédilection des femmes qui opèrent sur une gamme très variée de produits et en tirent la majeure partie de leurs revenus. Les actions en cours pour le développement de nouvelles filières (manioc, maïs, anacarde, ananas) et l’émergence subséquente d’une nouvelle génération de transformateurs (trices) orienté(e)s de plus en plus vers la labellisation, sont encourageantes et porteuses d’espoir pour le développement agro-industriel nécessaire à la valorisation des produits agricoles. Toutefois la plupart des acteurs restent encore confrontés :

  • au caractère rudimentaire des procédés, des matériels et des équipements de transformation,
  • aux difficultés d’accès à l’énergie et à l’eau,
  • aux difficultés de maintien des conditions d’hygiène et d’assainissement et de gestion efficiente des déchets issus des activités agricoles,
  • au faible niveau de formation et à la difficulté d’accès au financement,.
  • à l’absence de formalisation de contrat de production devant garantir la régularité de l’approvisionnement des usines en matières premières.

Le renforcement des capacités et l’amélioration des procédés à travers les innovations technologiques et des équipements de transformation modernes respectant les normes environnementales, sont aujourd’hui une nécessité. De plus, un vide reste à combler en matière de normes de production et donc d’amélioration de la qualité, ce qui appelle une politique de normalisation, avec à l’appui l’information et la formation à travers les médias de masse et les organes d’information du monde rural.

Au total, les activités de post-production ou de post-capture (stockage, conservation, transformation, manufacture et commercialisation), connaissent un certain regain, mais les équipements modernes de stockage et de transformation font défaut, ce qui occasionne d’importantes pertes post récolte. La plupart des anciennes industries agroalimentaires publiques, handicapées par les problèmes financiers, d’approvisionnement et/ou de gestion, ont dû être liquidées, privatisées ou sont en voie de l’être. Par ailleurs, bien que le taux de desserte rurale soit passé de 35% en 2004 à 51% (Direction du Génie Rural/ MAEP) en 2007, de nombreuses zones agricoles restent encore enclavées, ce qui occasionne d’importantes pertes post récolte et contribue à la faible compétitivité des produits agricoles.

Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?

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INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS DE BASE

En dépit des investissements consentis par les pouvoirs publics, les besoins des producteurs en infrastructures et équipements de base, notamment pour la mécanisation agricole, la maîtrise de l’eau, la conservation et la transformation des produits ne sont pas couverts. Comme le montre le tableau ci-après, les opérations de labour se font manuellement à 76% et avec la culture attelée à 23%. Seulement 1% des superficies emblavées (toutes spéculations confondues sur le plan national), est en culture motorisée.

Au niveau du transport rural, plus de 50% des produits agricoles sont transportés soit à pied, soit à bicyclette, soit à motocyclette, soit en pirogue. La transformation des produits à l’instar des cas précédents et à l’exception du coton, se réalise manuellement pour l’essentiel et n’est motorisée qu’à 10%.

D’une façon générale, le petit outillage traditionnel reste prépondérant, avec pour corollaire la grande pénibilité des travaux, les pertes matérielles de temps et d’énergie, et le manque de compétitivité de l’agriculture. Il s’en suit un exode rural de plus en plus prononcé chez les jeunes, ce qui a pour conséquence  le vieillissement progressif des actifs agricoles et l’amenuisement de la disponibilité en main d’œuvre agricole dont le coût devient prohibitif. Toutefois, l’impact réel de ce phénomène sur le secteur reste à mieux cerner.

Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?

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RESSOURCES FORESTIERES

Les ressources forestières occupent 65% du territoire du Bénin (environ 73.450 km2). Elles subissent depuis plusieurs décennies une forte dégradation sous l’effet conjugué de l’extension anarchique des espaces agricoles et pastorales, des pratiques non favorables à la gestion durable des ressources naturelles, des feux de brousse et incendies de plantations et de l’appauvrissement des sols. L’exploitation incontrôlée des ressources forestières aux fins de couverture des besoins des populations en bois d’œuvre et d’énergie domestique, est l’un des facteurs majeurs contribuant à cette dégradation et constitue une menace sérieuse pour la préservation des forêts classées. Selon une étude réalisée par le FAO en 2006, le taux de déforestation au Bénin serait estimé à 70.000 ha par an. Les actions de protection et de gestion des ressources forestières qui se développent ne sont pas encore à la mesure des ponctions enregistrées pour satisfaire les besoins en bois de chauffe, en bois d’œuvre et d’installation des cultures.

Le Gouvernement est conscient de la nécessité de donner au patrimoine forestier une fonction de production à travers l’utilisation d’une partie à des fins agricoles, cynégétiques, pastorales, fourniture de bois d’œuvre et d’énergie domestique, etc., tout en se servant de ces fonctions productives pour préserver ce patrimoine contre les abus d’utilisation, grâce à l’adhésion des populations à la gestion durable des ressources forestières. Aussi, la nécessité est-elle de plus en plus perçue de renforcer les puits d’absorption des gaz à effet de serre pour l’atténuation du réchauffement climatique. Les programmes en cours portant sur la gestion participative des forêts, la réhabilitation des forêts dégradées, la promotion du reboisement et de l’agroforesterie aussi bien à l’échelle individuelle que communautaire, visent à contribuer à la gestion durable des ressources forestières et à l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations riveraines.

Plus particulièrement, il est attendu que la mise en œuvre d’un plan de gestion intégrée de la fertilité des sols au niveau des villages riverains des aires protégées, permette d’atteindre des gains de productivité de 20 à 30% sur les cultures vivrières comme le maïs, le manioc et le riz, ce qui pourrait générer une augmentation des revenus de 25 à 33%. Par ailleurs, au nombre des actions perçues comme indispensables dans le pays figurent :

  • l’actualisation des cartes d’utilisation des terres dans l’optique d’un plan global d’aménagement de l’espace rural,
  • l’actualisation et la mise en œuvre d’un programme d’actions national aux fins de l’adaptation aux changements climatiques,
  • la promotion d’intrants biologiques et
  • la prise en compte de mesures relatives à la gestion durable de l’environnement dans les opérations de mécanisation agricole.

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PRODUCTION HALIEUTIQUE

Elle occupe directement 50.000 pêcheurs et 20.000 mareyeurs (en majorité des femmes) et elle procure des emplois à environ 300.000 personnes. Au cours de la période 1998-2005, la production a stagné autour de 40.000 tonnes par an, du fait de la persistance de la pêche de cueillette par des communautés de pêche en pleine croissance démographique, de l’utilisation abusive de méthodes et engins de pêche inappropriés, de la dégradation de plus en plus prononcée des écosystèmes aquatiques. La stagnation des niveaux de capture n’est compensée que par les importations de poissons congelés qui sont passées de l’ordre de 20.000 tonnes en 2001 à 45000 tonnes en 2006.

Par ailleurs, l’exportation des crevettes jadis porteuse d’espoir, a baissé, passant d’une moyenne annuelle de 700 tonnes à environ 200 tonnes durant la même période, en raison de la non-conformité aux normes d’exportation. Le niveau actuel d’exportation est d’environ 200 tonnes par an.

Le Bénin a dû observer une auto-suspension des exportations de crevettes en juillet 2003, en vue de se donner le temps de créer toutes les conditions requises pour le respect des normes européennes en la matière.

Les actions en cours visent en général la rationalisation de la gestion des plans d’eau, l’encadrement et l’appui pour la gestion d’infrastructures piscicoles, la mise en place des bases obligatoires de contrôle et des plates-formes de transfert, la construction et l’équipement d’un laboratoire de contrôle, toutes choses qui devraient contribuer à la relance du sous secteur des pêche.

Au niveau de l’aquaculture et de la pisciculture, l’essor noté est dû aux initiatives de promoteurs privés et aux appuis des projets du MAEP ayant permis la mise en place des étangs ou des bassins piscicoles équipés de motopompes, des cages flottantes, etc. Mais ce mode de production piscicole reste encore très peu développé en raison des difficultés à la fois d’organisation, de maîtrise technique et de l’insuffisance des moyens financiers. De ce fait, les nombreux plans d’eau potentiellement exploitables pour l’aquaculture et la valorisation de la production halieutique sont encore peu valorisés.

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PRODUCTIONS ANIMALES

Elles restent encore marquées par les pratiques traditionnelles d’élevage des espèces bovines, ovines, caprines, porcines et des volailles, malgré les résultats assez concluants des projets d’élevage moderne au cours de la dernière décennie. L’effectif des animaux d’élevage est estimé en 2007 à 1.857 000 bovins, 2.216.000 petits ruminants, 327 000 porcins et 14.500.000 volailles. Les produits issus de ces effectifs, notamment la viande, le lait et les œufs, ne garantissent pas une couverture complète des besoins en protéines animales. Selon les normes de la FAO, les besoins en viande sont de 21kg/habitant/an et les œufs 1kg/habitant/an. Les niveaux actuels de production animale ne permettent de couvrir en moyenne que 8,41kg/habitant/an pour la viande et 0,6kg/habitant/an pour les œufs.

La gestion peu rationnelle des espaces pastoraux, les fluctuations climatiques, les difficultés d’accès aux intrants spécifiques, le coût de plus en plus prohibitif des aliments de bétail et la faible adhésion des éleveurs aux programmes de couverture vaccinale, limitent les performances du sous-secteur élevage. Les importations de viandes et abats comestibles ont évolué de 2.590 tonnes en 1996 à 31.929 tonnes en 2003 avant d’amorcer une baisse progressive qui s’affiche à 20.800 tonnes en 2006. Même en tenant compte de la réexportation d’une partie de ces denrées animales vers le Nigéria, cette situation traduit la forte dépendance du Bénin en produits carnés. La persistance de certaines épizooties et les risques d’émergence de nouvelles, nécessitent une surveillance épidémiologique permanente pour laquelle les dispositions restent encore marginales. Les mesures en faveur de l’exercice de la fonction vétérinaire en clientèle privée constituent une avancée notoire devant garantir l’accès plus facile aux soins vétérinaires, mais méritent d’être revisitées et renforcées, au regard de la très grande disparité géographique actuellement observée dans l’installation des vétérinaires privés.

Les élevages d’espèces non conventionnelles (escargot, aulacodes, etc.) se développent de plus en plus grâce à des actions d’appui aux Activités Génératrices de Revenus (AGR), de formation, d’information, mais leur rythme ne compense pas encore les déficits en denrées d’origine animale. Par ailleurs, les élevages modernes qui se sont développés en zone périurbaine pour la production d’œufs de table et de poulet de chair, subissent de plein fouet la concurrence déloyale des importations de volaille congelée et d’œufs sur le marché local. La problématique de développement de l’aviculture moderne reste encore entière et appelle des mesures idoines pour sa réussite.

Les actions menées ces dernières années visant la modernisation des systèmes de production animale portent sur :

(i) le renforcement du suivi sanitaire et la lutte contre les épizooties,

(ii) l’amélioration des performances des races locales, l’élevage de races laitières exotiques et le renforcement de l’intégration « agriculture-élevage »,

(iii) le développement des cultures fourragères et aliments de bétail,

(v) l’aménagement des points d’eau,

(v) la création des marchés à bétail,

(vii) la modernisation et la construction des abattoirs et aires d’abattage.

Toutefois, ces actions s’avèrent d’envergure limitée par rapport aux besoins réels des acteurs du sous-secteur. Après la résolution des foyers de l’influenza aviaire hautement pathogène à virus H5N1 en décembre 2007, des mesures hardies sont prises et mises en œuvre afin d’éviter la réapparition de cette maladie sur le territoire national.

Eu égard à tout ce qui précède et compte tenu de la croissance démographique, beaucoup d’efforts doivent être consentis pour assurer la couverture complète des besoins en protéines animales notamment la viande, le lait et les œufs, à partir de la production nationale et le contrôle des épizooties.

Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?

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PRODUCTIONS VEGETALES :

  • Les cultures vivrières

Maïs, manioc, sorgho, mil, igname, niébé et arachide

Elles concernent le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, l’igname, le niébé et l’arachide. Elles permettent de couvrir globalement les besoins alimentaires, mais restent encore largement en deçà des potentialités offertes par les conditions écologiques du pays, notamment à cause de la non disponibilité des intrants spécifiques, l’insuffisance de mesures relatives à la gestion des risques climatiques et catastrophes naturelles (inondations, sécheresse etc.), des outils de production et de transformation rudimentaires, ainsi que l’insuffisance des infrastructures de stockage et de conservation.

Selon les données statistiques de la Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP) du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), le maïs vient au premier rang des cultures vivrières et connaît une évolution croissante de 523.000 tonnes en 1995-1996 à 931.590 tonnes en 2007-2008. Son utilisation multiple pour la fabrication des farines infantiles et des provendes nécessite d’en garantir un solde vivrier acceptable.

Les racines et tubercules

Ce sont notamment l’igname et le manioc, ont renoué avec une croissance régulière au cours de cette décennie, grâce à l’effet conjoint d’une amélioration du rendement et l’agrandissement des surfaces cultivées. Le niveau de la qualité des produits dérivés reste encore à améliorer sensiblement pour leur accès plus facile aux marchés.

Le riz

Le riz fait l’objet d’une demande en augmentation croissante et sa production au niveau national qui bien qu’étant passé de 16.545 tonnes en 1995 à 72.960 tonnes en 2007, laisse place à des importations massives (378.000 tonnes en 2005 et 350.000 tonnes en 2007) destinées à la consommation interne (60.000 tonnes environ) et aux réexportations. Les actions de promotion de la riziculture sont de plus en plus initiées à travers la réalisation des travaux d’aménagement de bas-fonds et de périmètres irrigués, la diffusion des variétés de riz NERICA. Elles méritent d’être intensifiées pour saisir les opportunités de marché liées à la flambée des prix des denrées de grande consommation et conforter les stocks de sécurité alimentaire.

  • Les cultures maraîchères  

Les cultures maraîchères sont pratiquées dans toutes les régions du Bénin, sur les plateaux, dans les plaines alluviales, dans les vallées et les bas-fonds. Elles sont constituées d’une part, des cultures traditionnelles de plein champ telles que la tomate, le piment, l’oignon, le gombo et d’autre part les légumes feuilles, les cultures exotiques pratiquées dans les zones urbaines et périurbaines (carotte, chou, laitue, concombre, poireau, haricot vert, etc.). Les cultures maraîchères jouent un rôle important dans l’alimentation des populations et contribuent à la prévention des maladies dues aux carences en micronutriments. Cependant le niveau actuel de production (293.707 tonnes en 2007-2008) pour la tomate, le piment, le gombo, l’oignon et les légumes feuilles n’arrive pas à couvrir les besoins qui de ce fait sont compensés par des importations.

De plus, certains légumes de grande consommation comme le gombo, le piment, la tomate et l’oignon connaissent une production saisonnière qui n’en garantit pas la disponibilité en toutes saisons avec pour conséquence une forte spéculation sur les prix. Au nombre des contraintes qui entravent la production des cultures maraîchères figurent l’insécurité foncière, la non maîtrise des ravageurs et des maladies, la faible maîtrise de l’eau, les difficultés de conservation et le faible niveau d’organisation des acteurs de la filière.

Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?

PSRSA, quelles étaient les contraintes du secteur agricole il avait de cela 5 ans ?

Les actions programmées dans le plan stratégique de relance du secteur agricole sont inspirées du diagnostic effectué en ce moment au niveau du secteur agricole. Revenons sur la situation initiale ayant conduit à l’élaboration du PSRSA.

PRODUCTIONS VEGETALES : Les cultures de rente

LE COTON

La principale culture de rente est le coton qui a atteint une production record de 427.000 tonnes durant la campagne 2004/2005, avant de retomber à 191.000 tonnes en 2005-2006. Les divers appuis du Gouvernement en faveur de la relance de la filière, ont permis d’amorcer une remontée de la production à 240 000 tonnes en 2006-2007 et 268 535 tonnes en 2007-2008 pour chuter à 242 475 tonnes en 2008-2009. Les niveaux actuels de production restent largement en-deçà de la capacité d’égrenage totale des usines installées sur le plan national estimée à 600 000 tonnes. L’avenir du coton reste très préoccupant au regard de nombreux dysfonctionnements qui minent sa compétitivité notamment :

  • une organisation institutionnelle inefficace, un cadre réglementaire ambigu et inopérant,
  • l’insuffisance d’organisation et de synergie des familles professionnelles ;
  • une très faible transformation industrielle des produits du coton,
  • un déséquilibre financier chronique des structures publiques qui obère le budget de l’Etat.

De plus ces dysfonctionnements sont exacerbés par la dégradation de l’environnement et les fluctuations des cours mondiaux, avec des incidences fâcheuses sur les revenus ruraux et sur l’économie du pays. Les nouvelles réformes engagées par le Gouvernement dans la filière coton tablent sur un partenariat public/privé fort, avec la cession de l’outil industriel de la SONAPRA, la création de la SODECO et la clarification des rôles de chaque intervenant.

L’ANANAS

Les cultures d’ananas et de noix de cajou avec respectivement environ 140.000 tonnes et plus de 40.000 tonnes au cours de la campagne agricole 2007-2008, connaissent une certaine émergence aux côtés du coton. Diverses actions ont été orientées vers l’appui à l’organisation et au renforcement des capacités des acteurs, notamment pour la recherche des sources d’approvisionnement des intrants spécifiques et l’organisation des marchés autogérés. Les tables-filières et structures faîtières mises en place n’ont pas encore atteint leur dynamisme optimal et efficient.

LE PALMIER A HUILE

Le palmier à huile est passé de 130.000 tonnes d’huile en 1994 à environ 310 000 tonnes en 2007. L’installation d’un grand nombre de pépiniéristes privés agréés et l’appui à l’extension des superficies de plantations privées de palmiers à huile améliorés ont contribué à cet essor. Toutefois, les niveaux de production actuels sont largement insuffisants pour satisfaire un marché national et régional très demandeur. Par ailleurs, les palmeraies sous gestion des Coopératives d’Aménagement Rural et de leurs Unions, connaissent de nombreux dysfonctionnements liés au problème de gouvernance.

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Le plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA) du Bénin: La vision

Il est d’une importance capitale de s’arrêter à un moment donné et de procéder à l’évaluation de ce qu’on fait. Je soumets à notre réflexion la vision du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) du Bénin. Elle est formulée de la façon suivante :

La problématique de développement du secteur agricole met en relief trois défis majeurs portant sur (i) la couverture des besoins alimentaires, (ii) l’accroissement des revenus, et (iii) l’amélioration de l’attractivité de l’activité agricole et du milieu rural. Ces trois défis confèrent au secteur agricole le double rôle d’accélération de la croissance économique et de la contribution à la réduction de la pauvreté, d’où la vision : « Faire du Bénin, une puissance agricole dynamique à l’horizon 2015, compétitive, attractive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de développement économique et social de la population » (PSRSA, 2010).

L’évaluation que je propose ici est une auto-évaluation de chaque acteur du monde rural du Bénin. Regardons-nous dans le miroir, et de façon individuelle faisons notre propre évaluation…