Publié par https://louisagbokou.wordpress.com
RESSOURCES FORESTIERES
Les ressources forestières occupent 65% du territoire du Bénin (environ 73.450 km2). Elles subissent depuis plusieurs décennies une forte dégradation sous l’effet conjugué de l’extension anarchique des espaces agricoles et pastorales, des pratiques non favorables à la gestion durable des ressources naturelles, des feux de brousse et incendies de plantations et de l’appauvrissement des sols. L’exploitation incontrôlée des ressources forestières aux fins de couverture des besoins des populations en bois d’œuvre et d’énergie domestique, est l’un des facteurs majeurs contribuant à cette dégradation et constitue une menace sérieuse pour la préservation des forêts classées. Selon une étude réalisée par le FAO en 2006, le taux de déforestation au Bénin serait estimé à 70.000 ha par an. Les actions de protection et de gestion des ressources forestières qui se développent ne sont pas encore à la mesure des ponctions enregistrées pour satisfaire les besoins en bois de chauffe, en bois d’œuvre et d’installation des cultures.
Le Gouvernement est conscient de la nécessité de donner au patrimoine forestier une fonction de production à travers l’utilisation d’une partie à des fins agricoles, cynégétiques, pastorales, fourniture de bois d’œuvre et d’énergie domestique, etc., tout en se servant de ces fonctions productives pour préserver ce patrimoine contre les abus d’utilisation, grâce à l’adhésion des populations à la gestion durable des ressources forestières. Aussi, la nécessité est-elle de plus en plus perçue de renforcer les puits d’absorption des gaz à effet de serre pour l’atténuation du réchauffement climatique. Les programmes en cours portant sur la gestion participative des forêts, la réhabilitation des forêts dégradées, la promotion du reboisement et de l’agroforesterie aussi bien à l’échelle individuelle que communautaire, visent à contribuer à la gestion durable des ressources forestières et à l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations riveraines.
Plus particulièrement, il est attendu que la mise en œuvre d’un plan de gestion intégrée de la fertilité des sols au niveau des villages riverains des aires protégées, permette d’atteindre des gains de productivité de 20 à 30% sur les cultures vivrières comme le maïs, le manioc et le riz, ce qui pourrait générer une augmentation des revenus de 25 à 33%. Par ailleurs, au nombre des actions perçues comme indispensables dans le pays figurent :
- l’actualisation des cartes d’utilisation des terres dans l’optique d’un plan global d’aménagement de l’espace rural,
- l’actualisation et la mise en œuvre d’un programme d’actions national aux fins de l’adaptation aux changements climatiques,
- la promotion d’intrants biologiques et
- la prise en compte de mesures relatives à la gestion durable de l’environnement dans les opérations de mécanisation agricole.
Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?