Quelles étaient les contraintes du secteur agricole il avait de cela 5 ans ? (4)

Publié par https://louisagbokou.wordpress.com

PRODUCTION HALIEUTIQUE

Elle occupe directement 50.000 pêcheurs et 20.000 mareyeurs (en majorité des femmes) et elle procure des emplois à environ 300.000 personnes. Au cours de la période 1998-2005, la production a stagné autour de 40.000 tonnes par an, du fait de la persistance de la pêche de cueillette par des communautés de pêche en pleine croissance démographique, de l’utilisation abusive de méthodes et engins de pêche inappropriés, de la dégradation de plus en plus prononcée des écosystèmes aquatiques. La stagnation des niveaux de capture n’est compensée que par les importations de poissons congelés qui sont passées de l’ordre de 20.000 tonnes en 2001 à 45000 tonnes en 2006.

Par ailleurs, l’exportation des crevettes jadis porteuse d’espoir, a baissé, passant d’une moyenne annuelle de 700 tonnes à environ 200 tonnes durant la même période, en raison de la non-conformité aux normes d’exportation. Le niveau actuel d’exportation est d’environ 200 tonnes par an.

Le Bénin a dû observer une auto-suspension des exportations de crevettes en juillet 2003, en vue de se donner le temps de créer toutes les conditions requises pour le respect des normes européennes en la matière.

Les actions en cours visent en général la rationalisation de la gestion des plans d’eau, l’encadrement et l’appui pour la gestion d’infrastructures piscicoles, la mise en place des bases obligatoires de contrôle et des plates-formes de transfert, la construction et l’équipement d’un laboratoire de contrôle, toutes choses qui devraient contribuer à la relance du sous secteur des pêche.

Au niveau de l’aquaculture et de la pisciculture, l’essor noté est dû aux initiatives de promoteurs privés et aux appuis des projets du MAEP ayant permis la mise en place des étangs ou des bassins piscicoles équipés de motopompes, des cages flottantes, etc. Mais ce mode de production piscicole reste encore très peu développé en raison des difficultés à la fois d’organisation, de maîtrise technique et de l’insuffisance des moyens financiers. De ce fait, les nombreux plans d’eau potentiellement exploitables pour l’aquaculture et la valorisation de la production halieutique sont encore peu valorisés.

Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?