Agriculture biologique : La position de l’Afrique

agrio_bioLes réalités africaines sont différentes de celle de l’Europe, de l’Amérique et de la plupart des pays développés. Un sincère merci à monsieur Lewis Yehouenou qui aimerait avoir mon opinion sur la question et a sollicité le présent article. Chaque catégorie de pays à savoir pays développé et pays non développés fait face à des problèmes spécifiques. Certaines des contraintes comme par exemple la destruction de la couche d’ozone sont transversales et affectent aussi bien les pays développés que les pays sous-développés.

En matière agricole, les réalités des pays développés sont en grande partie différentes de celles des pays sous développés. Je prends un exemple courant : la plupart des pays sous développés ont pour leitmotiv l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire alors que les pays développés produisent et stockent pour les 3 voire les 5 prochaines années. Ces pays développés le sont parce qu’ils sont des pays industrialisés : leur agriculture est également industrialisée. Ils ne parlent plus de la mécanisation alors que chez nous en Afrique c’est maintenant on aborde timidement la mécanisation agricole. Notre agriculture est traditionnelle et par conséquent respectueuse de l’environnement.

 On entend parler de plus en plus d’agriculture biologique (bio). En tant que professionnel agricole je définis l’agriculture biologique comme un système de production qui interdit l’utilisation de tout produit chimique à savoir engrais chimique, produits vétérinaire, additifs alimentaires, produits de traitement phytosanitaires, herbicide etc. Il s’agit d’un processus de production qui ne recourt à aucun intrant de synthèse, tout est naturel d’où l’appellation bio. L’agriculture conventionnelle par contre admet l’utilisation des produits chimiques tout en fixant leur norme d’application. L’agriculture intensive ou industrialisée ou encore agriculture productiviste fait partie de l’agriculture conventionnelle. Il est important de préciser que l’agriculture conventionnelle n’exclut pas de recourir à l’amendement organique.

 L’historique du bio

D’après mes lectures, l’histoire du bio remonterait des années 70 où face aux limites de l’agriculture industrialisées, il paraissait intéressant d’envisager un autre type d’agriculture qui limite ou interdit l’utilisation de produits chimiques. A l’approche des années 70, des changements sociologiques importants influencent le développement de l’agriculture biologique. Face à l’apparition d’une agriculture industrielle et de ce fait d’engrais, d’herbicides et de pesticides de synthèse produits par des industries pétrochimiques, l’agriculture biologique fit ses premiers pas. L’agriculture biologique commence à apparaître comme une alternative intéressante face à l’agriculture industrialisée.

Quelle est l’état actuel de notre agriculture ?

En Afrique, notre agriculture cherche toujours à s’exprimer. Extensive, elle enregistre cependant l’engagement d’un nouveau type de producteurs et de structures d’accompagnement technique et financier. L’accord de Maputo qui stipule que les Gouvernements consacrent 10% de leur budget annuel au secteur agricole n’est pas encore une réalité dans tous les pays africains. Notre agriculture est naissante et balbutiante. L’agriculture africaine est tout sauf une agriculture industrialisée ou intensive. C’est pourquoi nos discours de politique agricole sont truffés de sécurité alimentaire et d’autosuffisance alimentaire. -Notez que la sécurité alimentaire est différente de la sécurité des aliments. La sécurité des aliments est l’assurance que les aliments ne causeront pas de dommage au consommateur quand ils sont préparés et/ou consommés conformément à l’usage auquel ils sont destinés. Par contre La sécurité alimentaire (food security) est une expression qui désigne la sécurité des approvisionnements alimentaires en quantité et qualité (AFNOR, 2008).

En outre, nous disposons de quelques produits d’exportation mais l’ignorance des normes internationales de production fait que nous n’intervenons pas sur le marché international comme il le faut. Mon professeur d’Outils Qualité en Production nous avait comptés le mauvais sort de l’ananas produit au Bénin qui, bien que disposant des meilleures élements organoleptiques, laisse au contrôle qualité des traces de résidus au-delà des limites acceptables et de ce fait ne peut intégrer le marché européen. Je me rappelle aussi des quantités considérables de crevettes détruites au sein de l’Union Européenne car les conditions microbiologiques de nos cours d’eau ne respectaient pas les normes en la matière, les mesures hygiéniques liées à la pêche et à l’emballage des crevettes ne sont pas respectées. Tout ceci donne l’impression que nous sommes victimes de la globalisation.

Notre choix, mon avis

Comme vous pouvez le constater, nous n’avons pas les mêmes problèmes avec les pays développés. Nous avons un problème de sécurité alimentaire et d’autosuffisance alimentaire. Notre système de production doit être à mon avis mécanisé puis industrialisé tout en respectant les normes d’application des intrants agricoles. L’instauration de la démarche qualité au sein des systèmes de production va favoriser le contrôle de la qualité des intrants agricoles et permettre une agriculture raisonnée. L’agriculture bio étant une alternative de l’agriculture industrialisée, je ne pense pas qu’elle soit adaptée à notre contexte en tant que choix stratégique de politique agricole nationale.

Mon point de vue ne saurait mettre fin à la réflexion. Vous pouvez partager avec moi le vôtre en commentaire.

Cuniculture : 7 conseils précieux sur l’alimentation du lapin

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La maîtrise de l’alimentation est très importante pour la réussite de l’élevage de lapins. Je ne veux pas parler des concepts d’école, le lapin est un mammifère lagomorphe, le lapin est un pseudo ruminant, le lapin fabrique des coecotrophes, etc… Je parle de choses pratiques utiles pour un éleveur de lapins. Quelques informations sont nécessaires aux éleveurs pour la bonne maîtrise de l’alimentation du lapin.

1. Le lapin d’élevage n’est pas un herbivore

Je précise bien lapin d’élevage, je ne parle pas des lapins de compagnie. L’éleveur exige du lapin d’élevage une bonne performance. Il faut donc fournir aux lapins une alimentation permettant de couvrir ses besoins en protéine, énergie, cellulose, vitamines et minéraux. L’apport d’herbe ne permet pas de couvrir efficacement ces besoins.

2. La cellulose est très importante dans l’alimentation du lapin

La cellulose est un composant végétal qui constitue les parois des cellules végétales. La réussite de l’alimentation du lapin est largement tributaire de la cellulose du fait des spécificités de son tractus digestif. C’est ce qui justifie l’apport de fourrage pour les rations dans lesquelles le fourrage n’est pas incorporé en particulier les provendes sous forme farineuse. Au cours de la formulation de la provende, un taux d’incorporation de 12 à 14 % de cellulose brute est acceptable. Les branches de palmier (Elaeis guineensis) constituent d’excellent apport de cellulose pour les lapins. Veillez à ne pas en exagérer chez les lapereaux de 3 à 5 semaines d’âge. Une consommation importante de ce fourrage au niveau de ces lapereaux entraine des mortalités causée par la parésie caecale.

3. Le lapin valorise mieux une provende sous forme granulée

Tous les travaux de recherche dans ce sens ont prouvé que les lapins présentent de meilleures performances lorsqu’ils sont nourris avec une provende sous forme granulée comparée à une provende sous forme farineuse. Une provende sous forme granulée limite le gaspillage de l’aliment, évite les troubles respiratoires, permet de maintenir un niveau hygiénique nécessaire pour la bonne performance des lapins d’élevage. Il existe sur le marché des provendes granulé, mais si vous désirez fabriquer votre propre provende et le rendre sous forme granulée, il existe également un dispositif pour le faire

4. L’aliment granulé complet ne nécessite pas l’apport de fourrage

Dans l’aliment granulé complet, le fourrage est déjà incorporé. C’est pourquoi on l’appelle aliment complet. Il n’est plus nécessaire d’ajouter du fourrage si vous distribuez un aliment granulé complet qui en principe doit satisfaire toutes les recommandations nutritionnelles du lapin.

5. Vous devez distribuer l’aliment à la même heure de la journée

En raison des spécificités digestives, il est conseillé de distribuer l’aliment à la même heure de la journée. Ceux qui sont dans l’activité savent de quoi je parle. Distribuer l’aliment à la même heure de la journée permet de maintenir l’harmonie dans l’élevage. Et cette harmonie contribue significativement à l’atteinte de vos objectifs de production.

6. La qualité de l’eau d’abreuvement est un facteur non négligeable

Pour beaucoup de professionnels, pas besoin de revenir sur certaines notions élémentaires. Mais du fait que je m’adresse à un public constitué de professionnels et de profanes, il convient de préciser que la bonne qualité de l’eau est très importante pour la réussite de l’alimentation. Car l’eau peut contenir des germes pathogènes, sources de maladie pour les lapins. Pour en savoir plus sur la qualité de l’eau veuillez visiter ce site.

7. L’eau d’abreuvement doit être disponible en permanence

Si nous pouvons permettre que les mangeoires puissent à des moments donnés manquer de provende, ce n’est pas le cas pour les abreuvoirs. Les abreuvoirs ne doivent pas se vider, il doit y avoir de l’eau en permanence. Avec le système d’abreuvement automatique, l’eau reste disponible en permanence. Mais si vous n’avez pas installé le système d’abreuvement automatique, veillez à rendre l’eau disponible en permanence.

Un an de blogging au profit de l’agriculture : MES 5 MEILLEURS ARTICLES

Bien avant de créer ce blog sur l’agriculture, j’animais depuis octobre 2011, avec Bienvenue Toviwazon, un maître à penser du développement personnel, un blog formidable sur lequel on partageait des ressources précieuses. Bienvenue Toviwazon tient également en ce moment, de main de maître, un blog magnifique toujours sur le développement personnel.

C’était donc en avril 2015 que j’ai commencé par écrire des articles au profit de l’agriculture pour rester connecter au monde rural car au lendemain de ma formation de Master en management de la qualité et des projets à Pigier Bénin avec l’appui financier de la Coopération Technique Belge au Bénin, mes nouvelles passions avaient pour nom qualité et projet. J’avais donc décidé d’appliquer ces passions à l’agriculture c’est-à-dire le management de la qualité dans l’agriculture et le management des projets agricoles. Lorsque je publiais le premier article le 11 avril 2015, j’avais une seule idée en esprit : apporter ma modeste contribution au développement de l’élevage et de l’agriculture en général au Bénin. Je m’étais donc donné comme objectif de partager avec vous mes connaissances techniques en agriculture, en management de la qualité et en management des projets.

Au cours du processus, je m’étais rendu compte que l’inspiration était plus importante que je l’avais imaginée. J’avais noté que certains de mes articles ont eu une portée internationale surtout africaine. Certains défis de l’agriculture béninoise sont pratiquement identiques avec la plupart des pays africains surtout l’Afrique au sud du Sahara et certains pays de l’Amérique Latine en particulier Haïti.

Voici Mes 5 meilleurs articles après un an de blogging

Si cela ne tenait qu’à moi, tous mes articles sont meilleurs. Le critère de choix des meilleurs articles est le nombre de partage facebook. Ce sont des articles que les lecteurs ont trouvés assez pertinents qu’ils ont décidé de les partager avec les leurs. Mes 5 meilleurs articles sont donc :

1- Que faire pour intéresser les jeunes à l’agriculture ? (137 partages)

2- Bénin : Aux candidats à l’élection présidentielle du 28 Février 2016 (65 partages)

3- Agribusiness TV : La première web TV au service de l’agriculture en Afrique (53 partages)

4- BENIN : Présidentielle 2016 – Mon candidat c’est celui qui fera la promotion de l’agriculture (39 partages)

5- Centre Agro-Piscicole Business (CAPiB) ‘’LA REFERENCE’’ (53 partages)

Je vous ajoute volontiers un sixième article, celui que j’aurai tant voulu faire partie de cette liste. Il s’agit de l’article :

6- AFRIQUE : La démarche qualité, le prochain défi pour l’agriculture (30 partages)

Le tableau de bord de mon blog

Un coup d’œil au tableau de bord me donne un total de 102 articles, 3 pages et 67 commentaires. Le blog a été visité dans 111 pays du monde dont la France en tête suivie par le Bénin.

N° d’ordre Pays Nombres de visites
1 France 1062
2 Bénin 1050
3 Union européenne 426
4 États-Unis 346
5 Algérie 249
6 Togo 174
7 Côte d’Ivoire 161
8 Cameroun 116

Pour savoir le reste des pays et le nombre de visites veuillez cliquer ici. Je sais que ces statistiques ne sont pas impressionnantes si vous les comparez à celles des blogs très célèbres. Mais pour moi « beginning is luck ».

Mon appréciation

Je dois avouer que j’ai été satisfait pour avoir passé ces 12 derniers mois à écrire des articles au profit de l’agriculture, à répondre à des questions techniques, à faire de la téléassistance technique à travers mon blog, whatsapps et les mails. Je m’étais donné comme objectif de publier un article par semaine. Je suis satisfait car cet objectif est également atteint. Vous savez, la passion est tout simplement passée par là (Rires). J’aime ce que je fais et je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps. Mais il me reste beaucoup de choses de savoir sur mon blog, mes articles, les sujets à aborder, …

Votre appréciation

Je vous invite ici à me dire ce que j’ai pu vous apporter à travers mon blog durant ces 12 derniers mois. J’aimerais savoir, si vous avez visité mon blog une fois, votre opinion sur ce que j’écris. Cela m’aidera beaucoup. Dites-moi les questions qui vous tiennent à cœur en ce qui concernent l’élevage, et l’agriculture en général et je vais entreprendre des recherches pour vous satisfaire. Merci de me répondre en commentaires.

Vos critiques, votre aide

Je sollicite ici votre aide à travers des critiques. Les critiques permettent de s’améliorer et d’aller de l’avant. Si vos critiques peuvent s’accompagner de propositions, ce serait génial. Si vos critiques ne sont pas accompagnées de propositions, ce n’est pas grave, formulez-les quand même. Merci de laisser en commentaires vos critiques.

Merci à vous.