Un grand ami à moi disait que « l’Internet est la meilleure université du monde ». Avec l’internet, il n’y a pas de frontières entre les pays.Où que vous soyez sur la planète terre une fois que vous êtes connecté, vous avez accès à toutes les informations, vous pouvez me lire et donner votre opinion sur ce que je fais. Vous pouvez participer à des séminaires ou suivre des formations diplômantes en ligne. Vous pouvez participer à une discussion électronique, faire part de votre expérience et apprendre celles des autres. L’information est totalement démocratisée.
Revenons à mon cas…
Lorsque j’entrais dans le développement rural en 2007, j’avoue que le suivi appui conseil des exploitations était assez pénible. Il fallait parcourir des kilomètres pour aller chez l’exploitant agricole. En plus on allait d’exploitants en exploitants pour apporter notre expertise. Je me rappelle des séances de formation organisées sur le terrain. On préparait des modules de formations, on se rendait sur le terrain et, c’est à peine nous avons une dizaine de participants. Je me rappelle aussi de ces séances d’assemblée villageoise où l’équipe d’appui passe des heures à attendre les populations. Pour ma part, je savais que je pouvais mieux faire, je désirais atteindre beaucoup de personnes qui sont dans le besoin d’accompagnement technique. Je dois cependant avouer que ce passage (7 ans) a contribué énormément à forger mon expertise en développement rural et à apporter des conseils techniques adéquats aux entrepreneurs agricoles.
Et maintenant…
Cette volonté de toucher plus de personnes étant dans le besoin d’appui technique est actuellement une réalité. L’internet a facilité énormément les rapports entre exploitants et services d’encadrement. Mes articles sont lus aujourd’hui dans 111 pays du monde. J’ai noté également un autre type d’exploitants agricoles : les entrepreneurs agricoles.
Je ne sais plus combien de blogs, de facebook et whatsapp sont dédiés à l’agriculture ; les réseaux sociaux rendent l’information en temps réel. Des discussions sérieuses sont menées sur ces groupes de discussion pour répondre des problèmes spécifiques posés par les concernés. Je ne sais plus combien de personnes me contactent à travers mon blog, mon compte whatsapp pour avoir de me conseils techniques. J’ai apporté à distance des conseils techniques à plusieurs exploitations d’élevage. Je dois avouer qu’à bien des égards, je suis étonné des bons résultats.
Très récemment, un ami m’envoie un message : « Mon frère, on planifie recommencer les lapins la semaine prochaine. Je compterais sur toi pour les reproducteurs et beaucoup plus si tu pourrais aider». J’ai tout de suite écris sur un forum ceci « Je recherche des lapins reproducteurs. Si vous en avez, faites-moi savoir le prix unitaire. Merci ». Quelques minutes plus tard, j’ai obtenu les contacts d’une ferme spécialisée dans la sélection de lapins reproducteurs. Le jour suivant, nous sommes allés sur la ferme en question. Une ferme située à Atan-Iwe un village lointain de la commune d’Ikpinlè dans le département du Plateau au Bénin. Nous avons rencontré le responsable de la ferme et nous avons été satisfaits de la rencontre.
Le partage de l’expérience est plus que jamais facilité grâce à l’internet. L’internet se positionne de nos jours comme un grand atout pour le développement de l’agriculture. Et pendant qu’on y est, vous pouvez cliquer sur ce lien et télécharger gratuitement des magazines Spore de la CTA. L’âge où chacun reste dans son coin et cache ses connaissances est dépassé, nous sommes à l’ère du partage d’expériences et l’agriculture en profite pleinement.