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COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
Les transactions commerciales d’une manière générale, celles liées aux produits agricoles et dérivés en particulier, subissent très souvent les conséquences des situations conjoncturelles régionales ou internationales. Le Bénin joue depuis longtemps un rôle stratégique dans les échanges entre les pays côtiers et ses voisins de l’hinterland. La proximité de l’important marché que représentent ces pays (notamment le Nigeria, le Burkina Faso et le Niger) ainsi que l’appartenance du Bénin aux espaces UEMOA et CEDEAO, constituent un atout pour l’écoulement des produits agricoles disposant d’avantages comparatifs, au regard de la faible taille du marché national. Mais les circuits de commercialisation des produits agricoles sont pour l’essentiel encore peu structurés et restent dominés par l’informel, avec une intégration insuffisante au marché sous régional. La plupart des acteurs à différents niveaux, notamment les femmes, ne jouissent pas d’une surface financière suffisante ni de mesures d’accompagnement adéquates pour assurer une amélioration des transactions commerciales sur lesdits produits. Certaines initiatives récentes d’associations par filière (céréales, bétail et viande, fruits et légumes, pêches et post-capture, élevages non conventionnels… etc.) ou de regroupement en réseau (Réseau des opérateurs économiques du secteur agroalimentaire) augurent de nouvelles perspectives à prendre en considération. Par ailleurs, l’état défectueux des routes et pistes, l’enclavement des zones de production et les tracasseries administratives sont autant d’handicaps à lever.
Il est nécessaire de soutenir et de renforcer les dynamiques en cours en donnant à la commercialisation des produits agricoles un caractère plus structuré visant un élargissement des débouchés pour l’écoulement et des échanges équitables à travers le développement d’un système d’information sur les marchés. Cela appelle entre autres, une réorganisation progressive des circuits actuels dans le sens d’une transparence des transactions, avec pour éléments-clé une bonne connaissance des marchés, des flux et des prix des produits et un partenariat actif entre les acteurs d’une filière ou d’un groupe de filières.
Cinq années après la validation du PSRSA, ces contraintes se sont-elles amenuisées ?