Agriculture Écologique en Afrique de l’Ouest: 4 défis concrèts et solutions innovantes au Bénin

Bananeraie à Lokossa

L’agriculture écologique en Afrique de l’Ouest représente un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire et la résilience climatique. Pourtant, sa transition massive se heurte à des défis concrets et persistants. Dans cet article, nous explorons les obstacles majeurs auxquels font face les agriculteurs ouest-africains et proposons quatre exemples concrets de solutions innovantes testées au Bénin.

Les défis structurels de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest

Le premier défi est d’ordre climatique. Les changements climatiques se manifestent par une irrégularité croissante des pluies, des sécheresses prolongées et une dégradation accélérée des sols. Ces phénomènes rendent difficile l’adoption de pratiques agroécologiques qui nécessitent une certaine stabilité environnementale.

Le deuxième défi concerne l’accès aux intrants biologiques. Les engrais verts, les biopesticides et les semences améliorées adaptées à l’agroécologie restent peu disponibles et souvent coûteux. La majorité des agriculteurs continuent de dépendre des intrants chimiques, plus accessibles mais destructeurs à long terme.

Le troisième défi est économique. La période de transition entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture écologique entraîne souvent une baisse temporaire des rendements, difficilement acceptable pour des producteurs vivant déjà dans la précarité.

Enfin, le défi technique et formation complète ce tableau. Le manque de conseillers agricoles formés aux techniques écologiques et la complexité de certaines pratiques limitent leur adoption à grande échelle.

4 exemples concrets de solutions au Bénin

1. La lutte biologique contre la chenille légionnaire au Nord-Bénin

Dans la région de Borgou, des producteurs de maïs utilisent désormais un biopesticide à base de feuilles de neem et de piment. Cette alternative naturelle, promue par les projets du Centre de Recherches Agricoles, permet de réduire de 70% les dégâts de la chenille légionnaire sans recours aux pesticides chimiques. Des lâchers de parasitoïdes naturels comme Trichogramma complètent cette approche.

2. Les jardins maraîchers bio à Sèmè-Podji

Dans cette commune périurbaine, un groupe de femmes a développé une unité de production de fumure organique à partir de déchets municipaux et agricoles. Leur compost, enrichi aux mycéliums de champignons, permet de régénérer les sols dégradés et d’alimenter des jardins maraîchers biologiques approvisionnant le marché de Cotonou.

3. L’agroforesterie dans les zones cotonnières

À Banikoara, des producteurs de coton intègrent désormais des arbres fertilitaires comme Faidherbia albida dans leurs parcelles. Cet arbre, qui perd ses feuilles en saison des pluies, enrichit naturellement le sol en azote et améliore sa structure. Résultat : une réduction de 30% des besoins en engrais chimiques et une meilleure résistance à l’érosion.

4. La riziculture écologique dans la vallée de l’Ouémé

Dans cette zone humide, des producteurs pratiquent désormais le Système de Riziculture Intensive (SRI) adapté aux conditions locales. Cette méthode réduit la consommation d’eau de 40% et augmente les rendements de 20 à 50% sans intrants chimiques, grâce à un travail minimal du sol et une gestion raisonnée de l’eau.

La voie vers une transition réussie

Ces exemples béninois démontrent que des solutions locales et adaptées existent. Leur généralisation nécessite cependant un accompagnement renforcé :

  • La création de centres de ressources en intrants biologiques accessibles aux petits producteurs
  • Le développement de circuits courts pour valoriser financièrement les productions écologiques
  • L’intégration de modules agroécologiques dans les programmes de formation agricole
  • Des politiques publiques incitatives soutenant la période de transition

L’agriculture écologique en Afrique de l’Ouest n’est pas une utopie, mais un impératif économique et environnemental. Les innovations développées au Bénin prouvent qu’avec des solutions adaptées et un accompagnement ciblé, la transition est possible. L’enjeu est désormais de passer de l’expérimentation à la généralisation, pour construire une agriculture ouest-africaine à la fois productive et durable.

(Crédit photo: Louis Agbokou)

(Assistance AI)

La formation continue en agriculture : Un levier essentiel pour le succès des entrepreneurs agricoles

La semaine passée, j’ai été invité à clôturer dans le département du Mono, une session de formation sur La pisciculture en étangs et en cages. J’en ai profité pour mettre l’accent sur l’un des leviers les plus importants du succès d’un entrepreneur agricole.

L’entrepreneuriat agricole occupe aujourd’hui une place stratégique dans le développement économique et social en Afrique. Pourtant, beaucoup de projets échouent faute de connaissances adaptées. C’est là qu’intervient la formation continue en agriculture, un outil incontournable pour tout entrepreneur agricole qui aspire à réussir et à développer une entreprise rentable et durable.

La formation des entrepreneurs agricoles ne se limite pas à l’acquisition de techniques de production. Elle ouvre également la voie à la gestion d’entreprise agricole, à la maîtrise des innovations en agro-business et à l’adoption de bonnes pratiques en matière de rentabilité et de durabilité. Grâce à une formation professionnelle agricole, les producteurs améliorent leurs compétences, adoptent des méthodes modernes et accèdent à de nouveaux marchés.

Un programme de formation continue en agriculture aide l’entrepreneur à mieux planifier ses activités, à anticiper les risques liés au climat ou aux maladies, et à optimiser l’utilisation des ressources disponibles. Ainsi, la formation continue des agriculteurs devient un facteur clé de productivité, de compétitivité et de succès économique.

En investissant dans la formation pratique en agriculture, les jeunes et femmes entrepreneurs renforcent leurs capacités, stimulent l’innovation et créent plus de valeur ajoutée dans leurs exploitations. A long terme, c’est tout le secteur de l’entrepreneuriat agricole qui en bénéficie, car une main-d’œuvre mieux formée contribue à une agriculture moderne, durable, créatrice de revenus et d’emplois.

En définitive, il est important de rappeler que la formation continue en agriculture n’est pas une option mais une nécessité. Elle constitue le lien direct entre le succès des entrepreneurs agricoles et la transformation durable du secteur agricole.

Louis Agbokou (avec l’assistance de l’IA)

To Young Animal Farm Entrepreneurs

In agriculture, sustainable profitability comes from discipline in management and investing in quality rather than chasing quantity. Take care of your animals as you take care of your business : with discipline, prevention, and a long-term vision.

Start small but strong

  • It’s better to begin with a small, well-managed herd than a large poorly managed farm.
  • Discipline in daily management makes the real difference.
  • The key of your success are your female et male breeders: choose them carefully.

Invest in animal health

  • Prevention is always cheaper than treatment.
  • Hygiene, biosecurity, balanced feeding, and vaccination are the true insurance policies of a profitable farm.
  • Don’t forget, your animal health determines your financial health.

Be an entrepreneur before being just a producer

  • Do your calculations, track your expenses and income.
  • Success in farming is not only in the field or barn, but mainly in sound financial and organizational management.

Keep learning

  • As every field, agriculture is evolving: new breeds, new techniques, modern nutrition, even artificial intelligence in livestock.
  • Stay curious and up to date to avoid being left behind.

Consult specialists

  • You need specialists to work with. Look for the best and pay them.
  • Don’t rely on only one specialist.

Build a network

  • Share experiences, listen to elders, get inspired by those who succeed and learn from the ones that failed.
  • Partnerships and collaboration reduce risks and increase opportunities.

Louis Agbokou

Agriculture digitalization

What change, big or small, would you like your blog to make in the world?

Technology makes agriculture more attractive.

I don’t want agriculture activities be seen only as set of works known as you must be dirty,  unattractive if you wanna embrace them…

More youth will be interested in agriculture when technology is truly involved.

I would like agriculture necessities and facilities available online so that one can have access to all necessary information and support online expecially in Africa.

That’s my dream.

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