En 2009, je m’étais intéressé à l’enseignement de la SVT (Science de la Vie et de la Terre). J’avais donc une classe de 6è avec un effectif de 45 élèves dans un collègue d’enseignement général de Porto-Novo. Au premier jour de cours avec mes élèves je leur avais demandé de prendre une feuille de papier et de me fournir les informations suivantes :
Nom :
Prénoms :
Email :
Date et lieu de naissance :
Carrière envisagée :
Mes jeunes amis ont fourni les informations demandées et j’ai fait ramasser les bouts de papiers puis je les avais rangés.
Ce n’est la semaine passée que j’étais tombé sur ces bouts de papier et je m’étais mis à lire les carrières envisagées de ces jeunes enfants. J’avais décidé de saisir les informations recueillies sur mon ordinateur. Ce qui avait conduit au tableau suivant : (permettez-moi de supprimer la colonne des noms pour préserver la vie privée de mes petits amis). Le tableau suivant présente le point des carrières envisagées. Pour visualiser ce tableau cliquez ici
Dans le second tableau suivant, je vous invite à observer la compilation que j’ai faite à partir du premier tableau.
Numéro d’ordre | Carrière envisagée | Nombre d’élèves |
1 | Docteur | 9 |
2 | Avocat | 4 |
3 | Banquier | 4 |
4 | Footballeur | 4 |
5 | Comptable | 3 |
6 | Directeur | 3 |
7 | Policier | 3 |
8 | Gendarme | 2 |
9 | Militaire | 2 |
10 | Sage-femme | 2 |
11 | Transitaire | 2 |
12 | Commerçant | 1 |
13 | Douanier | 1 |
14 | Infirmière | 1 |
15 | Para-commando | 1 |
16 | Président | 1 |
17 | Professeur | 1 |
18 | Religieuse | 1 |
TOTAL | 45 |
De l’observation de ces deux tableaux, j’ai fait deux constats :
Premier constat : En dehors de deux corps de métier que je ne considère pas vraiment comme étant un métier à savoir Directeur et Président, les enfants ont énuméré 16 corps de métiers différents. J’ai eu grande impression qu’ils sont bien cultivés ces petits (Rires).
Deuxième constat : Aucun corps de métier agricole ou apparenté à l’agriculture n’a fait partie de la liste. L’agriculture et les métiers apparentés ne représentent pas une opportunité de se réaliser pour ces enfants d’un âge moyen de 11 ans. Vous pouvez peut-être me dire que mon échantillon n’est pas représentatif. Je vous suggère donc de demander aux jeunes autour de vous. Vous pouvez leur poser la question suivante : Qui parmi vous veut devenir agriculteur ? Ou bien Qui veut devenir éleveur ?
Si vous le faites, vous verrez vous-même les résultats.
Aujourd’hui, se consacrer à l’agriculture semble être pour beaucoup une contrainte et non une vocation. Comment cela pourrait en être autrement ?
Les clusters agricoles se forment, l’agri-business est entrain de naître. Les centres de formation se multiplient. Certainement des efforts de part et d’autres sont faits mais, les mesures d’accompagnement de l’agriculture béninoise restent toujours insuffisantes et mal orientées.
Que pouvons-nous faire pour réellement rendre l’agriculture attractive ?
Cette question, je vous la pose, si vous avez une idée, partager-la avec nous en commentaire. Le moment est crucial.
« Les grands esprits discutent des idées, … » Eleanor Roosevelt.
Bonjour Monsieur Louis,
Permettez moi de vous féliciter, car c’est pas donné à tout le monde de faire ce constat. Pour ce qui est de ma part, je crois qu’il est vraiment important d’attirer l’attentions des jeunes sur ces pratiques depuis leur bas âges. Montrer des exemples de succès dans le domaine; trouver des moyens pour créer la passion du domaine à ces jeunes en est par exemple des solutions pour remédier à ce problème. Certes, rien n’est facile, mais je pense que suscité l’envies du domaine Agricole à la jeunesse serai un grand part pour la promotion et la valorisation des métiers de l’Agriculture.
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Bonjour chers tous. Cette interrogation de Louis AGBOKOU sur comment intéresser les jeunes l’agriculture? m’a fait sorti de moi même. En lisant le commentaires de ceux qui m’ont précédé, je constat que certains ont abordé des points sensibles qui ne sont rien d’autre que du diagnostic du secteur. Il faut partir donc d’un diagnostic pour dégager les véritables problèmes de base. Lorsque vous regarder l’agriculture africaine, pour du moins celle de l’Afrique de l’Ouest, vous verrez tout simplement que les acteurs subissent le sort que leur réserve la politique. C’est tout à faire normale lorsque Monsieur Louis dit : « Aujourd’hui, se consacrer à l’agriculture semble être pour beaucoup une contrainte et non une vocation ». Il faut d’abord résoudre ce problème avant de voir la prochaine destination. Retenez ceci : il faut avoir vendu avant de produire. Est-ce que l’agriculture d’aujourd’hui garantie le marché aux agriculteurs? Est-ce que l’agriculteur a accès aux facteurs de productions, en quantité, en qualité et à bonne date? Est-ce que le premier facteur de production (la terre) est sécurisé et accessible aux agriculteurs actuels? Le risque d’aller à la terre pour réussir est énormes et les années de labeur ne garantissent pas un avenir radieux. Les jeunes ne sont pas stupides. L’homme est à la recherche du bien être. Lorsque des réponses adéquates et durables seront trouvées à ces questions sus évoquées, on a pas besoin de pousser les jeunes l’agriculture. Ils choisiront délibérément d’y aller. Il faut une bonne politique agricole assez sur l’amélioration de l’accès aux facteurs de production en quantité et en qualité et la promotion des filières d’exportation ou à valeur ajouter par zone agro écologique de chaque pays. Il faut retenir qu’un métier, lorsqu’il porte ce nom doit libérer l’homme et l’épanouir. Les jeunes sont à la recherche de modèle et les modèles qu’ils voient sont aujourd’hui dans quel domaine?
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Bonsoir.
Je pense qu’il faut donner suffisamment des moyens aux jeunes formés c’est-à-dire lorsqu’un jeunes ingénieur agronome finit sa formation et qu’il a le sens du Business (s’il est entreprenant), il faut que l’État mette à sa disposition des ressources nécessaires pour pouvoir s’installer. Si les États africains prêter 100 millions de Fcfa à chaque jeune ingénieur agronome qui est entrepreneur agropastoral, j’espère qu’il n y aura plus cette phobie des activités du secteur agricole et il n’y aura non plus de chaumage des jeunes en Afrique. En guise d’exemple, dans un pays comme le Cameroun, si l’État veut confirmer mes propos, qu’il prenne seulement 10 jeunes par Région et qu’il les mettent dans ces conditions dont je viens de faire mention. Des prêts remboursables à long terme, 100 millions par jeunes avec 10 jeunes par Région.
Je vous remercie.
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Bonjour Louis,
Merci d’avoir partagé cet article avec nous.
Pour répondre à votre question sur « Que pouvons-nous faire pour réellement rendre l’agriculture attractive ? », je voudrais mentionner le projet « Agribusiness TV » – qui est une web télé qui a pour principale mission d’utiliser la vidéo comme outil de promotion et de (re)valorisation des métiers d’agriculture aux yeux des jeunes.
Dans sa phase de déploiement, Agribusiness TV couvrira les quatre pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. En savoir plus ici: http://bit.ly/1QfSXhL
Le lancement officiel est prévu le mois prochain. En attendant, vous pouvez nous suivre sur les réseaux sociaux:
Facebook: https://facebook.com/AgribusinessTV
Twitter: https://twitter.com/AgribusinessTV
Linkedin: http://bit.ly/1o9UaMW
Instagram: https://www.instagram.com/agribusiness.tv
Nawsheen
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Je pense l’agriculture pour ma part est une vocation. C’est vrai que pas mal de jeunes s’adonnent à ce jour pour l’auto subsistance et je ne vois pas encore cette politique standardisée de mon pays pour motiver les jeunes à cette pratique. nous les jeunes d’aujourd’hui nous préférons des hauts postes. combien de jeunes ingénieurs agronomes formés sont sortis entrepreneur de leur propre ferme de production? Moi je pense qu’ils sont très peu et à compter puisque la plupart des cas nos systèmes de formations universitaires c’est pour rechercher des bureaux. Nos cheptels sont des bureaux de l’état. les centres de formation qui existent et forment déjà certains ( Songhaî par exemple) constituent déjà des poids de marché concurrentiel pour ces jeunes formés du coup beaucoup d’entre eux sont découragés puisque le marché devient de plus en vient rare. Alors faire l’agriculture et faire intéressé les jeunes à cette pratique c’est donc organisé une politique agricole en vision intensive. il faudra commencer par enseigner des matières agricoles dans nos écoles et collège. insérer des métiers d’insertion dans le monde professionnel agricole déjà dans nos collège et non d’attendre le baccalauréat pour faire des orientations. il faut simplement revoir notre système éducatif.
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Le plus grand désintérêt des jeunes pour l’agriculture est due a la perception qu’ils en ont et qu’on en fait. Dzns nos pays africains particulierement en efrisue centrale que je connais un peu et peu etre ailleurs, l’agriculture n’est pas considere comme un corps de metier. Culturellement c’est une activite de subsistance pour produire a peu de frais ce dont le menage a besoin pour vivre. C’est une activite sue pratique la majorite comme un hobby ou une activite lucrative secondaire pour arrondir ses avoirs. Même les particuliers qui le font de façon intensive proche de nous ont une activite principale autre. L’agriculture est aussi vue comme une activite incertaine faite de beaucoup d’aléas aux revenus fluctuants. Partant de ce constat, je peux commencer par dire qu’il faut une sensibilisation a la base dès le jeune age avec beaucoup d’exemples de débouches liés a ce corps. Le système éducatif doitvêtre repenser. Les évènements comme les salons, foires et comices agricoles locaux peuvent susciter l’engouement des plus jeunes face a ce corps s’ils y sont poussés et si l’on pique leur curiosité. Comme tout corps de metier l’agticulture repond à des règles et un cadre. Il faille que ce cadre soit bien defini. Les questions liees aux problèmes de l’accès à la terre, de l’accès au credit, aux intrants de qualités, à l’équipement moderne doivent pouvoir trouver des reponses etbsolutions fiables. Vue ce qui est faiy actuellement et ce qui se fera encore on est sur cette voie et pour que cela se réalise concrètement chacu’ devrait pouvoir s’impliquer à son niveau.
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Pour ma part je crois que les enfants et les jeunes n’ont pas beaucoup de modèles de réussite dans le domaine agricole, car notre agriculture est surtout extensive et ne renvoie pas une image attirante, on y voit beaucoup de difficultés et une certaine précarité financière. Mais je pense que cela est en train de changer, car avec le développement de l’agro-business les jeunes avertis commencent par s’y interesser. Pour rendre l’agriculture attractive, il faut la modernisée et pour y arriver il faut des moyens financiers et beacoup d’innovations.
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