Le Blog de Louis Agbokou

L’inclusion des jeunes dans l’agribusiness est une condition nécessaire pour le développement durable en matière d’alimentation. Encourager les jeunes à s’orienter vers les sciences et métiers agricoles est en amont, une stratégie pour inclure plus de jeunes dans l’agribusiness. Florent Toto, jeune étudiant en sciences agricoles à la Faculté des Sciences Agricoles (FSA) du Bénin, propose des recommandations.

Après avoir découvert mon blog, il me contacte pour apporter sa contribution : partager ses propositions pour l’inclusion des jeunes dans l’agribusiness. C’est l’essence de cet article.

Est- ce que vous pouvez vous présenter ?

Moi c’est TOTO Christel Sèdjro Gracial Florent, étudiant en agronomie voulant se spécialiser en Agroéconomie et entrepreneur agricole débutant. J’aime beaucoup votre blog dédié au développement agricole. Je suis aussi passionné par tout ce qui a rapport avec le secteur agricole.

Qu’est ce qui motive votre choix des sciences agricoles ?

Ce qui motive mon choix des sciences agricoles c’est que je suis un passionné de l’agriculture, des TIC et de l’entrepreneuriat. Je pense que si j’ai des connaissances et des compétences en Économie et Gestion des Entreprises agricoles en informatique et en finance d’entreprise, je pourrai créer et développer mon propre groupe agro-industriel international.

Et d’où est née cette passion pour l’agriculture ?

Ma passion pour l’agriculture est née depuis la classe de CM1 quand j’ai pour la première fois eu la chance d’observer et parfois d’assister aux activités agricoles réalisées par les agriculteurs qui sont dans ma zone d’habitation. J’avais beaucoup aimé leur dévouement et leur métier qui est très primordial pour le développement de la société car manger et de façon saine est une priorité pour le développement.

Parlez nous de votre rêve ?

J’aimerais devenir un consultant agroéconomiste, créer une société qui s’occupera de consultations et formations dédiées aux divers acteurs du domaine d’agribusiness, avoir des fermes biologiques, des usines de transformations, vendre les intrants et les produits agro-alimentaires, exporter ces produits et importer divers matériels agricoles et les vendre aux acteurs agricoles. J’aurai un groupe agro industriel international. Je voudrais aussi aider beaucoup d’autres personnes à réussir.

Concernant l’entrepreneuriat, c’est parce que je veux être libre dans la vie pour mon épanouissement et aussi aider mon continent l’Afrique à se développer. Les TIC c’est parce que j’aime beaucoup ce domaine et je pense que l’association des TIC et de l’agribusiness favorisera un développement plus rapide de l’Afrique.

Pour le moment je suis jeunes et je sais que la jeunesse africaine est très entreprenante mais c’est le manque d’accompagnement qui empêche leur épanouissement.

Quel genre d’accompagnement les jeunes ont-ils besoin selon vous ?

Je pense qu’il faut accompagner ceux qui sont déjà dans le domaine et ainsi ils seront plus attrayants auprès d’autres jeunes ; ensuite il faudrait aussi que l’État améliore le climat des affaires. De ce fait, les jeunes seront attirés par l’agripreneuriat et moi, vous et beaucoup d’autres personnes du Bénin et de l’Afrique en général vont de temps en temps former les jeunes qui veulent s’introduire dans ce domaine et les accompagner. Et enfin exposer les raisons et opportunités qu’il y a dans ce domaine aux jeunes qui ne sont pas encore convaincus.

Je pense aussi qu’il faut mettre en place des structures financières spécialisées pour assurer le financement des projets de ces jeunes, leurs installations et leur développement.

Quelles sont les autres recommandations politiques que vous pensez nécessaires au profit des jeunes?

l’État doit mettre en place un système de formation des jeunes qui désirent s’engager dans l’agribusiness. Le coût des formations ne doit pas être très onéreux pour permettre à tous les jeunes quel que soit le niveau social d’en bénéficier. Et surtout favoriser leurs accès aux fonciers par les divers modes de faire-valoir des terres agricoles.

Ensuite par rapport à ceux qui veulent se spécialiser dans la transformation agroalimentaire, il faut les mêmes accompagnements et en plus de cela, il faut qu’ils disposent de l’énergie électrique à moindre coût et aussi favoriser leurs accès aux divers marchés de vente de leurs produits dans la sous-région et pourquoi pas à l’étranger (Europe, Asie, et Amérique).

Pour la réalisation de ces suggestions, il faut que l’Etat consulte des experts dans ces domaines pour une mise en œuvre excellente et durable.

Et si vous avez un message à l’endroit des jeunes, que direz-vous?

Moi même je suis un jeune et je sais que les jeunes veulent se développer. Je pense que les jeunes doivent être toujours ambitieux, toujours déterminés pour l’accomplissement de leurs rêves. Ainsi ils faut qu’on soit courageux, patients, travailleurs, persistants dans les efforts et surtout, s’entourer des bonnes personnes, c’est très nécessaire.

Je pense que l’entrepreneuriat est la meilleure voie de réussite que nous jeunes devons choisir et concernant les secteurs en dehors de l’agribusiness et des TIC, il y a pleins d’autres secteurs très rentables, il faut seulement être meilleur dans son domaine. Et enfin, je tiens à dire que la croissance inclusive et le développement durable de l’Afrique est dans nos mains.

Je vous remercie énormément pour cette discussion. J’ai beaucoup aimé et je vous souhaite beaucoup de succès.

Je vous remercie aussi.

Louis Agbokou