Réussir sa vie, devenir riche et vivre pleinement sa vie est ce dont nous aspirons tous. Mais en réalité, il y a un prix à payer. Il faut travailler dur. Si certaines personnes peinent encore à croire en cette philosophie, d’autres l’ont comprise très tôt. C’est le cas de Antoine Kakalaka. Cuisinier de profession, il finit par s’installer en élevage de poissons et s’impose comme une référence en la matière. Il partage ici son histoire et son expérience.
Il échoua au tout premier examen …
Antoine est un fils de Sogho, un village situé dans le département de l’Ouémé, commune de Sèmè-Podji, arrondissement de Tohouè. Après son échec au CEFEB (Contrôle d’Etudes de Fin d’Enseignement de Base) en 1968, il abandonna l’école et s’orienta vers une formation professionnelle en cuisine. En 1969, il passa son premier stage sur la paroisse Notre-Dame de Porto-Novo. En 1970, il passa un second stage au lycée Toffa 1er de Porto-Novo puis en 1971, un troisième à Houndji pour une durée de 4 ans. Etant des parents pêcheurs, Antoine dès son bas âge avait une passion pour l’agriculture en général et la pisciculture en particulier. Bien qu’exerçant son métier de cuisinier, Antoine s’installa en 1981 sur une portion de parcelle dans son village où il produisait essentiellement des piments biologiques. A côté de son champ se trouvaient 4 étangs piscicoles qui lui servaient d’expérimentations. Encouragé par les résultats de ses essais, il développa l’activité d’élevage de poissons.
Grâce à sa détermination et son dévouement dans le travail, Antoine réçoit en 2011 sur sa ferme la visite inopinée des Japonais de la JICA (Japonese International Cooperation Agency) en tournée sur le plan national dans le cadre d’un projet agricole. Sa prestation accrocha ceux-ci, ce qui lui a valu une formation de base dans la pisciculture dans la même année à Kouti et une seconde, de recyclage à Mèdédjonou toujours en 2011. Après cette série de formations, il voyage en Egypte en 2013 pour un stage professionnel de 3 semaines. En conséquence, il a été choisi comme pisciculteur clé dans la commune de Semè-Podji. Ce qui fait de l’homme aujourd’hui, un formateur piscicole de référence de sa commune. Cliquez ici pour avoir une vue aérienne de sa ferme piscicole.
Du rêve à la réalité
“Le succès ne vient qu’aux optimistes comme l’échec aux défaitistes” (Napoléon Hill)
Une citation que partage entièrement Antoine car en plus de sa passion au début, son rêve était de devenir un producteur piscicole de référence dans sa communauté. Aujourd’hui le rêve de l’homme est une réalité, résultat de beaucoup d’effort et de patience.
Sur la ferme de Antoine on peut noter: 4 lacs : 9123 mètres carrés; 3 grand étangs : 8987 mètres carrés; 19 étangs moyens : 4066 mètres carrés; 6 petits étangs : 238 mètres carrés; 8 canaux : 6695 mètres carrés ; 1 couloir de ceinture : 1482 mètres carrés etc.
En plus de ces infrastructures, il faut noter que Antoine dispose d’une écloserie et bien d’autres équipements. Ce qui lui permet de produire sur place des alevins de qualité qu’il livre aux producteurs locaux et dans la région.
« La défaite n’existe que lorsque l’on l’admet comme étant une réalité immuable » (Anonyme)
Selon Antoine, pour une réussite parfaite dans la vie, il faut un plan de projet. En effet grâce à son projet dénommé “Extension d’une ferme piscicole” et répondant aux critères d’éligibilité, il bénéficie de PADA (Programme d’Appui à la Diversification Agricole) un soutien financier d’environ 9.700.000 FCFA. La passion, l’endurance, la détermination et la rigueur sont autant de qualités observées chez l’homme. S’adressant à la jeunesse actuelle, Antoine invite les jeunes être créatifs et surtout à la persévérance. Grâce à son métier, l’homme compte aujourd’hui à son actif beaucoup de biens dont 11 hectares à Sogho sur laquelle se trouve sa ferme de pisciculture qui s’étend sur 3,5 hectares. Antoine soutient que la pisciculture est un métier qui nourrit son homme.
Le métier et le chiffre d’affaire de l’homme
L’élevage des poissons ou la pisciculture est un métier qui nécessite des préalables: de la terre pour construire des étangs ou disposer des bassins, un capital (pour un débutant maximum 2.000.000 FCFA selon Antoine). Il ajoute que l’étang est une infrastructure importante pour cette activité et qu’il faut prévoir environ 120.000 FCFA pour construire un étang de 400 m².
Le cycle de production des poissons est de 6 mois. L’aliment poisson qu’il utilise est le copinx à cause de son efficacité. Le sac de 15kg de cet aliment lui revient à 18.000 FCFA. Il donne à manger aux poissons deux fois par jour: le matin à 9h et le soir à 17h.
La proximité avec le Nigeria est pour lui un atout. Il y écoule facilement sa production.
Le prix de la tonne varie d’un poisson à un autre. Pour les Clarias le prix de la tonne est de 1.300.000 FCFA alors que la tonne de Tilapia est 1.800.000 FCFA. En 2017, la recette de l’homme s’est évaluée à 4.217.000 FCFA. En se référant à son investissement, il a obtenu au cours de l’année 2017 une rentabilité globale de 20,7% pour son exploitation. Au delà des chiffres, il fait ce qu’il aime et apprécie chaque instant consacré à son activité.
Si tu es jeune et tu voudrais réussir dans cette activité, il est disponible à t’écouter et à t’accompagner.
Sa citation favorite:
« Tout ce que l’esprit de l’homme peut concevoir et y croire, il peut le réaliser » (Napoléon Hill)
Louis Agbokou et Jacques Hounkanrin
(Credit photo :Jacques Hounkanrin et Luc Houngbé)
Salut!
Je suis Joraine Mabirou de nationalité congolaise, j’aimerais me lancer dans la pisciculture mais étant du domaine carement différent j’aimerais faire une formation avant de m’y mettre. Ma question est la suivante :
Paraport a votre expérience que me conseiller vous? ( formation, et autres) merci
Merci à bientôt j’espère
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