Agriculture africaine: L’analogie de vendre avant de produire

Il est de notoriété publique de nos jours qu’il faut vendre avant de CTA_Ougandaproduire. Les experts en marketing de même que les spécialistes en production ne perdent pas une seule seconde pour le marteler.

Un constat…

Il a été constaté en l’occurrence au niveau des étudiants en sciences agricoles qu’à la fin des formations en sciences agricoles, les diplômés ne sont pas opérationnels sur le terrain. Tout se présente comme si on produit avant de chercher comment vendre. Plusieurs propositions concrètes ont été faites et seront détaillées au cours de la 7e semaine des sciences agricoles en Afrique à Kigali (Rwanda) du 13 au 16 juin 2016 organisée par le FARA en partenariat avec le CTA, YPARD et le GFAR.

Que faire…

Pour rendre performants les diplômés en sciences agricoles, il est important entre autres de faire participer les producteurs à la conception des curricula de formation en sciences agricoles. Si les producteurs et entrepreneurs agricoles constituent le marché d’écoulement des diplômés en sciences agricoles, les faire participer aux fora de prises de décisions au profit des sciences agricoles, sera à mon sens d’une importance capitale pour le développement agricole.

Comment faire participer les producteurs à la conception des programmes de formations en sciences agricoles ?

Il faut d’abord organiser les producteurs agricoles. L’organisation des producteurs, éleveurs transformateurs, commerçants agricoles est un défi primordial pour le développement de l’agriculture. Les partenaires techniques doivent inciter les producteurs à s’organiser pour se faire représenter. La non organisation des acteurs du monde rural est un frein pour la prise en compte de leurs préoccupations. Pour étayer mon explication, je prends l’exemple de la maladie hémorragique du lapin (VHD) au Bénin.  La VHD dévaste les cheptels au Bénin sans qu’aucune manifestation des associations des éleveurs de lapin n’a été enregistrée. Rien d’étonnant, il n’y en a pas. Un autre exemple, la hausse du prix de l’aliment complet lapin ne s’harmonise pas avec la hausse du prix du kilogramme de viande de lapin. La conséquence directe est que la rentabilité de l’activité est de plus en plus étriquée.  S’il y en avait, l’association des éleveurs de lapins pourrait fixer le prix du kilo de la viande de lapin et rendre l’activité plus attrayante.

Pour bien vendre les diplômés en sciences agricoles, il faut bien connaitre les défis du monde agricoles et les intégrer aux curricula de formation. Le monde rural a besoin des organisations agricoles influentes pour bien poser ses problèmes et mieux en tirer profit pour le bonheur de l’agriculture africaine.

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2 réflexions sur “Agriculture africaine: L’analogie de vendre avant de produire

  1. Le Blog de Louis Agbokou 21 juin 2016 / 13 01 14 06146

    Je vous remercie encore Olivier MBA. J’ai été sur le site de la Fondation et j’ai bien aimé l’initiative. J’invite les jeunes à s’inscrire massivement à ce programme de formation pratique. Je suis également disposé à apporter ma contribution. Merci

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  2. Oliver Mba 20 juin 2016 / 17 05 29 06296

    Très bon article, merci pour cette vue sur la situation au Bénin que je ne connais pas très bien mais sachez que ces difficultés sont les mêmes dans d’autres pays d’Afrique.

    Les solutions sont notamment en permettant aux grand producteurs de recruter des stagiaire et faire la promotion de formation alternative et non conventionnelles.

    Un exemple de formation agricole de haut niveau au Bénin: http://www.f-espaceafrique.com/formation-agroecologie.php

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